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 Ses parents 
              agriculteurs sont inquiets : " Qu'est ce qu'on va pouvoir faire de lui ! "
 Il compensait 
              la chose (en fait il sublimait déjà, sans le savoir) par une obstination 
              extra-forte car dés sa jeunesse il fût un acharné travailleur.   |  | 
 Il 
              montre à ses géniteurs fatigués ses premières oeuvres.  |  
         
          |  | Le terrible professeur 
              Grognon à l'oeil sur lui.Le vieux " tonton " Macroute était plus compréhensif
 Ses maîtres devait l'arracher 
              de force à ses toiles, lui cacher ses pinceaux et l'enfermer dans 
              le placard à balais où celui-ci continuait de peindre pour de faux 
              dans le noir absolu.    
 En compagnie 
              d'autres révoltés, Octave s'active dans la clandestinité.
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          | Mis au placard, 
            le jeune Octave mime l'impossible peinture. |  | Il connût 
            à cette époque les troubles de l'adolescence et les affres de la création, 
            ce qui fait beaucoup. |    Un jour qu'il 
        était sorti acheter des tubes* il fût frappé d'une stupeur quasi-religieuse 
        à la vue de la tour bien taillée (et ce n'était pas une pipe !) qui miroitait 
        après la pluie* dans le ciel violacé*.Il avait enfin trouvé 
        son sujet.
 
         
          | Sur 
              le motif, il était souvent dérangé (et sans motifs sérieux) ;
 alors il se réfugia dans l'atelier
 dont il ne ressortit plus.
 
   * tubes : De couleur, 
              pas de musique ; Octave est un garçon visuel et sérieux. * pluie : Après la pluie vient le beau temps et après nous, le déluge. 
              (Noé X-12)
 * violacé : C'est une des caractéristiques de Sapu-Sitti, l'atmosphère 
              y est composé de strates colorées* étagées correspondant aux différentes 
              couches de pollution, le violet pour les hydrocarbures ; le rouge 
              pour les métaux lourds, etc, etc.
 Joli comme un arc-en-ciel horizontal.
 * colorées : Mais si vous voyez du vert, ce sont les lasers à Raymond.
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          |  | Son admirative démonstration 
              tourne comme le soleil et le reste du monde autour d'un bassin circulaire 
              et rempli à ras-bord où s'ébattent (c'est bath !) de gros poissons 
              bien nourris. Dans cette eau fraîche poussent de magnifique dicotylédones connus 
              et célèbrés comme des nymphéas ; ce pluriel atypique nous a évité 
              les nymphéaux moins joli, car enfin si Le Nain de jardin fait "AH", 
              la nymphe fait "OH".
 En sept propsitions, 
              le plastichien décline (c'est une opinion !) les différents états 
              de conscience, d'hallucination, de somnolence que cette contemplation 
              ensoleillée et transpirante a provoqués dans son mental surchauffé.Il pouvait heureusement se mettre la tête dans l'eau après chaque 
              séance d'où une brume tenace qui recouvrait alors les flots et gênait 
              sa vision.
   Le maître 
              est attentif. |   " Alors, on 
        fait son petit Monet ! "raillaient les rares badauds d'eau." Vous faites partie de l'école de Barbizon ?"
 " Non, je fais partie de l'école de Barbouillon, c'est plus post-moderne 
        !"
 Il n'est pas encore interdit de vouloir apprendre, d'aimer les fleurs, 
        les reflets et le monde à l'envers ; alors il profite et jouit de toute 
        cette difficulté en plissant les yeux.
 Il en bave même un peu sur le motif aqueux.
 Légende 
        des sept tableautins  |  |