Difficile d'être un "abominable homme des neiges" et de passer inaperçu, surtout avec tous ces skieurs, alpinistes chevronnés, randonneurs inconscients et sauveteurs providentiels.
Personnellement, je n'aime pas la montagne qui ne m'a pourtant rien fait mais devant ces vastes espaces suspendus, le vertige me prend littéralement.
C'est bon pour les aigles et je suis un oiseau marin avant tout.
Le yéti est bien adapté aux sommets enneigés, où solitaire le chouca fiente sur les follicules givrées ; c'était avant la ruée vers "l'or blanc".

quatre clichés pris
avec un téléphone portable
par un réveillonneur
sorti vomir un moment.

Il subtilisa de vieux vêtements et pût ainsi "faire" les poubelles des restaurants d'altitude.
La démarche vacillante lui étant naturelle, les grognements aussi, il passa complètement inaperçu.
Il restait le froid (auquel il était habitué et adapté) et la solitude à laquelle il n'y avait pas de remèdes étant seul de son espèce.

Trois attitudes du yéti :
la colère froide, l'insondable tristesse et le blotissement nocturne.

Les parents yétis sont patients,
gentils et fort poilus à cause du froid.

Deux portraits du yéti punaisés par une admiratice amoureuse sur son néo-chalet laid accompagné de ce petit poème : "Je t'aimais Tibet, bète à bon dieu, yéti, tibétain aux si beaux yeux..."
L'amour pourra t'il sauver le yéti ? Ou va t'il l'achever ?
Nous ne le saurons jamais. " On n'en saut rien !" ajoute en dialecte un haut-savoyard avec des larmes de crocodile.

Quand les poubelles sont pleines, la vie est poubelle (pardon, plus belle) une nuit, le yéti s'arrêta fasciné devant une vitrine, son coeur se mit à battre, il crut reconnaître un (ou une) congénère.
Hélas, trois fois hélas, ce n'était qu'une peluche qui clignait des yeux électriquement.