|
C'est la
bousculade spirituelle.
Après le land-art, le minimal-art,
l'ap-art et tant d'autres, voici un nouveau venu sur la scène artistique
: le chaman-art ou art chamanique.
Pourtant les chamans, sorciers ou autres medecine-man c'est chez les ex-primitifs
qu'on en rencontrait , ce n'est plus vrai.
Dans nos grandes villes, sur le bitume collant, entre les hautes tours
et les totomobiles qui fument, une nouvelle génération de chamans est
apparue.
En effet chez les chasseurs-cueilleurs de la préhistoire ou leurs quelques
survivants contemporains, les chamans étaient toujours présents pour servir
d'intermédiaires entre leur groupe et le monde qui les environnait.
Ils communiquaient avec les morts, les animaux,les arbres, les sources,
les rochers et leur craintive communauté comptait sur eux pour rendre
dame Nature bienveillante et généreuse.
C'est dire leur importance ; mais pour celà il fallait suivre un enseignement
très long, se soumettre à des ascèses sévères et des initiations parfois
douloureuses.
Les sorciers absorbaient aussi, de manière rituelle, diverses substances
qui les aidaient à entrer en contact et négociation avec ce qui n'est
pas de l'humain (les fameux " esprits ") et en interprèter les signes.
Rien de tout celà chez nos intercesseurss post-modernes, est chaman
celui qui le décide, qui a lu des prospectus ou qui a besoin d'argent.
Un beau jour, ils sont là, un peu partout, à la superette ou au café,
redonnant vie à une hypothèse scientifique que l'on pouvait croire
jetée aux oubliettes : la génération spontanée.
Mais à la fondation Gellipane, on est sérieux, le chaman " maison
" est authentique car il a un vrai pedigree et des références.
|
Nananavar
entre deux esprits en formation.
|
Il vient de la tribu des Pêle-du-gland
ainsi nommés à cause d'une pratique cruelle qui fit frémir d'épouvante
les premiers explorateurs a entrer en contact avec eux.
Navanavar est son nom, il porte toujours un énorme chapeau dans lequel
il range ses petites affaires et un curieux objet long en forme de débouche-évier.
Quand il sent le moment propice, il va s'asseoir dans la forêt et reste
quasi-immobile en mangeant à intervalles réguliers des bogues hallucinogènes.
Le lieu de l'e-nitiation
et le premier visiteur.
|
Evidemment, au bout de
plusieurs semaines, les esprits viennent à lui, ils sont là, il
les voit tout autour de lui, grimaçants ou rigolards.
Vite, il dispose à terre des feuilles de papier sur lesquelles l'image
(ou le reflet) des esprits apparaît, nette et précise.
" Ils
" arrivent par petits groupes.
|
|
C'est aussi merveilleux qu'inexplicable
et la fondation Gellipane est fière de proposer en exclusivité mondiale
toute une série de ces " imagiques " sylvestres.
|
Le problème du chaman
c'est qu'il ne peut plus s'arrêter et les esprits en profitent pour
venir de plus en plus nombreux.
Deux nouveaux esprits
en formation. C'est devenu incontrôlable...
|
Il ne faut
pas jouer à l'apprenti-sorcier !
Les " imagiques
" ne sont pas vraiment méchants, juste cannibales et insatiables.
Ils mangent les autres images mais en grignotant le réel, ils mitent tout
le paysage.
Pauvre exemple
de paysage totalement mité.
Imagine ...
Cependant une
manière simple de s'en débarrasser existe : le miroir.
Face à sa propre image, l'imagique se dissout immédiatement par auto-consommation
- slurrp -
C'est bon à savoir, les miroirs réléchissent, pas les " imagiques ".
|
|