FONDATION GELLIPANE

PROGRAMMATION

 

 

 

" IMAGIQUES "
ARTISTE : NAVANAVAR
GENRE : allumé
EXPOSITION n° 43

.

 

 

 

C'est la bousculade spirituelle.

Après le land-art, le minimal-art, l'ap-art et tant d'autres, voici un nouveau venu sur la scène artistique : le chaman-art ou art chamanique.
Pourtant les chamans, sorciers ou autres medecine-man c'est chez les ex-primitifs qu'on en rencontrait , ce n'est plus vrai.
Dans nos grandes villes, sur le bitume collant, entre les hautes tours et les totomobiles qui fument, une nouvelle génération de chamans est apparue.
En effet chez les chasseurs-cueilleurs de la préhistoire ou leurs quelques survivants contemporains, les chamans étaient toujours présents pour servir d'intermédiaires entre leur groupe et le monde qui les environnait.
Ils communiquaient avec les morts, les animaux,les arbres, les sources, les rochers et leur craintive communauté comptait sur eux pour rendre dame Nature bienveillante et généreuse.
C'est dire leur importance ; mais pour celà il fallait suivre un enseignement très long, se soumettre à des ascèses sévères et des initiations parfois douloureuses.
Les sorciers absorbaient aussi, de manière rituelle, diverses substances qui les aidaient à entrer en contact et négociation avec ce qui n'est pas de l'humain (les fameux " esprits ") et en interprèter les signes.

Rien de tout celà chez nos intercesseurss post-modernes, est chaman celui qui le décide, qui a lu des prospectus ou qui a besoin d'argent.
Un beau jour, ils sont là, un peu partout, à la superette ou au café, redonnant vie à une hypothèse scientifique que l'on pouvait croire jetée aux oubliettes : la génération spontanée.
Mais à la fondation Gellipane, on est sérieux, le chaman " maison " est authentique car il a un vrai pedigree et des références.

Nananavar entre deux esprits en formation.

Il vient de la tribu des Pêle-du-gland ainsi nommés à cause d'une pratique cruelle qui fit frémir d'épouvante les premiers explorateurs a entrer en contact avec eux.
Navanavar est son nom, il porte toujours un énorme chapeau dans lequel il range ses petites affaires et un curieux objet long en forme de débouche-évier.
Quand il sent le moment propice, il va s'asseoir dans la forêt et reste quasi-immobile en mangeant à intervalles réguliers des bogues hallucinogènes.

Le lieu de l'e-nitiation
et le premier visiteur.

 

Evidemment, au bout de plusieurs semaines, les esprits viennent à lui, ils sont là, il les voit tout autour de lui, grimaçants ou rigolards.
Vite, il dispose à terre des feuilles de papier sur lesquelles l'image (ou le reflet) des esprits apparaît, nette et précise.

 

" Ils " arrivent par petits groupes.

C'est aussi merveilleux qu'inexplicable et la fondation Gellipane est fière de proposer en exclusivité mondiale toute une série de ces " imagiques " sylvestres.

Le problème du chaman c'est qu'il ne peut plus s'arrêter et les esprits en profitent pour venir de plus en plus nombreux.

 

Deux nouveaux esprits en formation. C'est devenu incontrôlable...

 

Il ne faut pas jouer à l'apprenti-sorcier !

Les " imagiques " ne sont pas vraiment méchants, juste cannibales et insatiables.
Ils mangent les autres images mais en grignotant le réel, ils mitent tout le paysage.

Pauvre exemple de paysage totalement mité.


Imagine ...

Cependant une manière simple de s'en débarrasser existe : le miroir.
Face à sa propre image, l'imagique se dissout immédiatement par auto-consommation - slurrp -
C'est bon à savoir, les miroirs réléchissent, pas les " imagiques ".

 

 
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