|  | La fondation gellipane avait 
        déjà été sollicitée plusieurs fois pour participer à l'édition annuelle 
        du consensuel et omniprésent " Télé-Thons " et cette année, pour ne pas être stigmatisée 
        publiquement elle se sentit obligée d'organiser quelque chose.
 Mais quoi ?
 
 
         
          |  |  | Le directeur en parla 
              à Peldugland qui eût encore une de ses fameuses " e-luminations 
              de Lyon " : " J'ai trouvé, cette année je me branle pour le Télé-Thons ! 
              "
 Proposition curieuse 
              mais dont la radicalité ne pouvait que nous séduire et le jour prévu, 
              Peldugland s'installa dans un petit local aménagé avec tout le confort 
              (siège rembourré, serviettes, cuvettes multicolores et boissons 
              vitaminées). Pour ajouter à 
              l'animation, les courreurs cyclistes de l'équipe Pollux avaient 
              accepté de tourner en rond pendant 24 heures.
   Le dispositif est 
              prêt ; 5 - 4 - 3 - 2 - 1 - Partez !
 |  |      
         
          |  |  | Le public était nombreux 
              pour assister à la performance, que dis-je, à l'incroyable défi 
              ! 
 A l'heure pile Peldugland 
              commença à s'activer sous les encouragements de la foule. Des reporters et journalistes étaient là pour faire vivre l'événement 
              en direct tandis que des slogans volontaristes s'affichaient électroniquement 
              pour encourager les donateurs.
 
 Ce fût un spectacle total, 
              hilarant et tragique à la fois ; Peldugland, l'oeil rivé sur la 
              pendule, se masturbait encore et encore sans autres interruptions 
              que des éjaculations de plus en plus pénibles.    A la mi-journée, la 
              fatigue et les premières crampes se font sentir.  |  |    
         
          |  |  | La foule complice essayait 
              de le soutenir par une fraternelle " hola " ; certaines spectatrices 
              émues se proposant de lui donner un coup de main mais le réglement 
              était formel qui n'autorisait aucune aide extérieure.    Le public complice 
              et l'athlète en plein effort, quelle communion !    Enfin la sirène retentit, 
              le sensationnel pari était réussi.On mit sur les épaules endolories du champion un peignoir publicitaire 
              de la Fondation et Peldugland 
              répondit à quelques questions avant d'aller se reposer :
   |  |    
         
          |  
 L'interview du héros,
 fatigué mais content.
 |  | - Lyon Ta Mouille 
              : " Peldugland, pensiez vous vraiment réussir cet exploit unique 
              ? - Peldugland : C'était dur et j'ai bien cru ne pas y arriver, 
              mais le public m'a beaucoup aidé et soutenu, merci à lui !
 - LTM : Vous devez avoir des crampes terribles ?
 - Peldugland : Un peu, mais il faut dire que depuis des années 
              je m'entraîne beaucoup !
 - LTM : Peldugland, faîtes nous la grâce d'un petit scoop, 
              avez-vous d'autres projets masturbatoires en vue ?
 - L'intéressé : Je n'ai plus envie de performer tout seul, 
              j'envisage plutôt une collaboration, voir plusieurs.
 Dans le cadre dense d'un échange productif de bons procédés charnels.
 - LTM : Une dernière question avant de vous laisser aller 
              au massage ; n'êtes vous pas un peu surpris de votre popularité 
              ?
 - Peldugland : Non, pourquoi, je devrais ?
 Par contre je tiens a remercier la Fondation Gellipane sans qui 
              rien ne serait possible, mes sponsors : Castor et pollux ainsi que 
              ma famille qui m'a toujours soutenu autant qu'elle le pouvait !"
 |  |  Encart La vie de Peldugland 
        n'est en fait qu'une longue performance, il vient juste de s'en rendre 
        compte. Il était déjà le recordman de la performance la plus inhumaine (2O ans 
        immobile, sans sortir de chez lui).
 
 Sans manifester 
        la moindre impatience.  
        
          |  | Il prépare maintenant 
              une action autrement plus dangereuse : rester enfermé 24 heures 
              avec un escargot particulièrement sauvage et ombrageux. Il faut des nerfs solides et bien connaître les mollusques gastéropodes.
 Ames sensibles s'abstenir ; amateurs d'hermaphrodisme, vous pouvez 
              regarder.
   Réflexion défaite, 
              il n'y a pas un, mais deux escargots, le héros post-moderne va t'il 
              succomber sous leur nombre pair ?  |    |  |