JOURNAL D'UN PLASTICHIEN

 

Peldugland dort jusque tard dans la nuit froide.
Il a donc tout le temps de rêver, mais en noir et blanc seulement.
Au programme ce soir : promenade en mer avec pêche aux sirènes (Lien Pav symb).

Le plastichien fend les flots aux commandes de son off-shore of course.

Pourquoi aller si vite ?
Il nous répond sous hypnose :
" Douze noeuds c'est beaucoup en effet mais dans le monde onirique je suis toujours pressé ... "
Pressé d'arriver sans doute sur le lieu de la pêche interdite.
Où trop sévèrement réglementé à son goût de sel.
Sur place il faut être patient, ça ne mord pas toujours.
Il hésite en préparant son petit matériel :
" Le coup du soir ou celui du matin ? "

" Les deux ! " lui suggère une épouse totalement imaginaire.
Mais les touches sont rares, pour d'inexplicables raisons les sirènes boudent son leurre encore tout frais.
" Mes appâts (des Franck !) sont pourtant de bonne qualité, ce doit être la période (Lien femmes Julie) ... Patience, patience ! "
Sous le soleil exactement, Peldugland somnole, pique du nez et finit par s'endormir*.
Il ne sait pas encore que son rêve est classé prémonitoire, donc à prendre au sérieux.

* s'endormir : Il faut éviter de roupiller durant les songes car on est jamais complètement sûr de se réveiller.
Ni de savoir où.

Le rêve en couleurs

Ce songe était particulièrement idiot.
Je me voyais aux commandes d'un off-shore super-phallique qui fendait la surface bleutée à toute berzingue, droit devant vers rien du tout, juste un étroit passage entre deux îlots dûment mamelonnés.

Quel songe creux !

C'est d'autant plus extravagant que je n'aime ni le bruit des moteurs, ni la vitesse, et encore moins le danger.
Serait-ce une prémonition (de Lyon ?)

Laissez-moi descendre !

 
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