|   LA 
        NATURE LES 
        ANIMAUX LE PELICAN   Le vol  Les premiers essais 
        en vol sont toujours catastrophiques car pour bien voler, il faut d'abord 
        apprendre.  Premiers 
        essais du  fameux 
        vol pané.  
 Les tentatives 
        se font d'abord au sol : bien remuer les ailes, cela fait de l'air et 
        un bien fou.Une fois en l'air, le 
        pélican émet un grincement caractéristique qui le trahit souvent.
 L'estivale 
        migration  Il faut attendre 
        des vents favorables et pestilentiels venus de Sapu-Sitti. " Prout, prout, prout ! "
 
 Il est cinq 
        heures, Sapu-Sitti s'éveille en fanfare.  C'est le moment 
        que choisit notre volatile pour prendre son envol. Son hivernale claustration volontaire l'a en partie dépigmenté et ses 
        yeux clignotent devenus trop sensibles à la lumière.
 Il ouvre la fenêtre, se cale sur le branlant rebord en zinc en battant 
        l'air chaud et puant de ses ailes encore engourdies. " Un, deux, trois, 
        soleil ! "
 
  Il est parti 
        et vole lentement en remontant la vallée du Rhône, son confluent et ses 
        affluences.Les spécialistes en blouse blanche s'interrogent sur les raisons de cette 
        migration.
 Examinons les différentes hypothèses :
   Hypothèse A 
        : Le Pélican descendrait pour tenter de se reproduire.  C'est fort possible, 
        cependant soit par maladresse, manque d'expérience, distraction ou timidité, 
        il ne semble pas encore y être parvenu. C'est fort curieux car de nombreuses femelles viennent aussi y nicher.
 Mais sont-ce vraiment des pélicanes ?
 Il ne peut quand même pas s'accoupler avec n'importe quelle volaille, 
        même dodue à souhait.
 " Alors nichons ? " propose t-il, ou bien :
 " Si tu es d'accord, nichons ! "
 Pas plus de succès, de toute façon, la belle n'a pas de label.
 
 Allons voir 
        plus loin si elles y sont.    Hypothèse B 
        : Le 
        pélican part en vacances.  Lors de sa villégiature, 
        il aurait suivi par erreur un vol de cormorans chinois. C'est bien hasardeux comme hypothèse et de plus, une vraie insulte à son 
        intelligence aviaire, et à son sens inné de la désorientation.
 
 " Skrrruinque 
        - skrrruinque " Il faudrait remettre de l'huile !   Hypothèse C 
        : Il est à la recherche de nourriture.  Voilà enfin une 
        proposition sérieuse digne d'une ornithologie responsable. On le sait le pélican est un gros mangeur de poissons (en croquettes ou 
        panés, c'est égal) mais il ne dédaigne pas pour autant les champignons 
        surtout les cantharellas cibarius* qui donnent à son long et encombrant 
        bec cette belle couleur discrètement orangée.
 * cantharellas 
        cibarius : De la classe des basidiomycètes comme tout le monde devrait 
        le savoir.  Nous pencherons 
        dangereusement en faveur de cette proposition mais attention à ne pas 
        tomber dans les eaux froides (mais toujours si poissoneuses) du conformisme.   Hum, hum, 
        ça sent la moisissure noble.  D'autres hypothèses, 
        bien moins pertinentes, ont été émises. Citons-les par pur souci d'exhaustivité :
 
        
          | - la forte attirance du volatile pour l'anis et ses dérivés lui ferait 
            entreprendre ce long et dangereux périple uniquement dans le but de 
            boire l'apéritif.
 Soyons un peu sérieux ; et pourquoi pas jouer aux boules pendant qu'on 
            y est !
 |  | Encore plus 
            farfelu, l'animal viendrait pour dessiner le paysage. C'est idiot, essayez donc de tenir un crayon avec des pieds palmés 
            et vous verrez.
 |  L'avez vous 
        vu le pélican flottant bourré sur son étant.    Le cri du pélican 
        
          |  | Son chant est mélodieux, 
              sans plus, mais Peldugland, s'ingénie à le reproduire caché dans 
              les roseaux.  Pour bien 
              étudier la nature, on doit se faire discret.  Mais pourquoi 
              cet intérèt passionné de sa part ? Parce que le pélican est son animal totem, celui avec lequel il 
              s'identifie car après tout, Pelligand, c'est presque un nom d'oiseau.
 Alors, sans appeaux ni 
              trucages, il crie interminablement dans les marécages et les riverains 
              perdent patience. Cela fait fuir tous les autres oiseaux et c'est bien fait pour les 
              vilains chasseurs embusqués par douzaines aux alentours.
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  Le vrai 
        roi des animaux, c'est lui.   
 Animal totem 
        du plastichien, il est donc tabou.Et à bout de patience. .
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