LE DESSIN
A ces moments,
il n'est plus Peldugland, ni le plastichien de Lyon, il n'est plus personne,
juste un oeil qui regarde et une main qui s'agite (en tout bien tout
honneur, rassurez-vous), le dessin n'est pas une masturbation, une sublimation
peut-être ?).
Traduire la vision en signes, trouver des équivalences, des raccourcis,
exprimer la partie pour le tout, sans contrôle mais avec précision,
sans perdre le réel de vue car il s'appuie dessus.
Ne penser à rien et devenir transparent.
Plus le matériel léger et rudimentaire, plus il lui est facile de s'abandonner
complètement aux émotions que le spectacle permanent (et gratuit) de
la nature en majesté.
Dessinator n'aime pas s'encombrer : un fond d'encre ou de brou de noix,
un peu d'eau, un pinceau avec encore quelques poils voire une simple
brindille peuvent lui suffir.
Ce n'est pas du misérabilisme, une quelconque pose artistique ou un
masochiste désir de pauvreté.
Au contraire, cette simplicité de moyens est un vrai privilège, son
souverrain luxe.
A ces moments, le roi n'est pas son cousin, il ne veut même pas lui
parler.

Trio de dessins
simples
Depuis qu'on
lui a donné des crayons de couleur, c'est encore pire.




Il en use
et en abuse variable et foisonnant.