Le confusionisme

Théorie philosophique considèrant que puisque tout est dans tout, il n'y a qu'à bien le laisser où il est.
Mais en le remuant à intervalles réguliers, afin de bien mélanger pour ne pas laisser d'abominables morceaux comme dans une soupe de légumes mal moulinée.

Jean Culle doit rester à l'ombre.

 

 

 

Le confusionisme fonctionne à plein tube ;

1) Bambi son of a biche,
2) colis matteur,
3) la conférence de pets séparés,
4) le professeur Laborit gêne,
5) le jardin des bennes.

Quand nous avons obtenu une sorte de bouillie liquide (compromis entre la purée et l'eau de vaisselle bien grasse) nous sommes presque au bout de nos peines, presque, car pour être vraiment au bout de ses peines et de ses joies; il n'y a qu'une solution.
Bref, nous avons obtenu une platée nourrissante mais bourrative, et qu'est ce que c'est donc ? C'est du mental matérialisé, prêt à être consommé, du "bon a penser" comme celui que sert en permanence la télévision par ce passe-plat passe-partout : le petit écran bleu.
Cette "nourriture" est comestible (nous en mangeons tous les jours) mais indigeste à la longue car préparé avec des ingrédients grossiers, calibrés et sans goût.
Cette alimentation médiocre présente de graves inconvénients :
premièrement, nous risquons de perdre notre dentition (une tétine pouvant suffire car tout est déjà pré-mâché),
secondement, notre cerveau va rétrécir et se rabougrir, lui qui ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
Tertiairement ? Nous pouvons aussi perdre l'usage de nos pieds à force de rester effondré sur le canapé, et de nos yeux à force de regarder sans voir.
Triste bilan.

Le confusionisme atteint aussi les objets.


Symbole de ce pouvoir imaginaire, la télécommande et ses boutons, invention géniale qui voudrait nous faire croire à une intention, à un choix, à une action de notre part.
Cependant, zapper n'est pas jouer, c'est, au plus, ouvrir ou fermer le robinet sans en contrôler ni le débit, ni le contenu.
Contre cette désespérance programmée, Jean Culle brandit comme un miroir grossissant, déformant et donc révèlateur, il bandit donc (pardon, brandit) une pancarte avec ces mots en majuscules : CONFUSIONISME.
Face à l'odieux-visuel faussement triomphant, il utilise les mêmes armes, le mélange permanent de tout avec n'importe quoi ; mieux, il en remet une bonne dose.
Débarassé de cet assez mince vernis de "matérialisme idéologique subliminable", la réalité apparaît toute nue, tautologique, resplendissante et encore humide.
Merci Jean Culle, merci le confusionisme et merci Aspro pour ce quart d'heure de philosophie tout-terrain !

Le confusionisme à l'oeuvre peinte ;


1) l'Asie en rose,
2) la couronne des pines,
3) ce matin, je trouve les gens bons,
4) aujourd'hui à l'hopital on a admis Raymond Zob,
5) je suis chouffleur,
6) when I was dead, I want to be carbonate.

 

 

CONCLUSION

Le confusionisme c'est bien à condition de pouvoir en sortir avant la fin.
Pour aller où ?
Faire une petite cure de ruminaction.

Trois victimes anonymes du confusionisme
(pratiquer sans mesure et sans entraînement il peut être dangereux).

 
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