L'ARRIVEE |
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Son enfance se
passe en France et ce fût donc une enfrance d’après-guerre. Images : moments de la vie intra-utérine.
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En cette année 1955, le pays est pauvre mais plein d’espoir, la population est pauvre (en majorité) mais pleine d’espoir et ses parents sont pauvres mais plein d’enfants.
Nous sommes au
début des mythiques « trente glorieuses », ces années de labeur obstiné
qui allaient transformer la plupart des familles ouvrières (tout juste
arrivées de leurs campagnes) en une classe moyenne de fonctionnaires et
d’employés de banque. Images : le roman familial illustré. |
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C’est-ce qu’on appelle un milieu modeste, modeste car le maigre salaire paternel ne suffira jamais à les faire vive sans inquiétudes maternelles jusqu’au mois prochain ; modeste aussi, car c’est une tradition familiale de ne pas se faire remarquer et d’éviter les extravagances. Images : vague
grand-père aux chouquettes, cagette à l’ancienne et petit coucou. |
L’ordre maternel règne dans la maison où les filles sont ultra-majoritaires ; entre ses quatre sœurs aînées et sa mère, le dernier des Pelligand, l’héritier et l’espoir de la lignée pousse entre les tuteurs de tomates et les roses crémières (pardon, trémières). Images : les parents , en haut ils se marient, en bas, ils se regardent. |
Ses parents sont
un couple curieux à l’affection discrète mais le nid est bien douillet,
d’ailleurs il en sort peu, ayant beaucoup à faire. Images : sous la bienveillante protection parentale (en haut), le biquet joue méthodiquement. |
Il était roi en son royaume
(même si son domaine était minuscule, entre les pieds de l‘armoire familiale
et ceux de la machine à coudre). Images : à l’école
déjà il fuit les agités et les grandes gueules (en haut), |
Il aime toujours
les boites, les grottes, les cocons, les incubateurs, les tupperware*
multicolores et les caissons, tout ce qui peut contenir, protéger et surtout
maintenir en atmosphère contrôlée et tempérée un organisme délicat, sensible
et fragile, lui.
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