LE HEROS

L’ENFRANCE DU HEROS

L'ARRIVEE

 
 

 

 

Son enfance se passe en France et ce fût donc une enfrance d’après-guerre.
Né pendant les restrictions, d’une famille honnête, nombreuse et catholique ; il ouvrit des yeux curieux sur le monde un 1O décembre.

Images : moments de la vie intra-utérine.

 

 

 

 

En cette année 1955, le pays est pauvre mais plein d’espoir, la population est pauvre (en majorité) mais pleine d’espoir et ses parents sont pauvres mais plein d’enfants.


Nous sommes au début des mythiques « trente glorieuses », ces années de labeur obstiné qui allaient transformer la plupart des familles ouvrières (tout juste arrivées de leurs campagnes) en une classe moyenne de fonctionnaires et d’employés de banque.
Mais sa famille résistera jusqu’au bout et avec obstination à l’enrichissement généralisé.

Images : le roman familial illustré.

 
 

 

C’est-ce qu’on appelle un milieu modeste, modeste car le maigre salaire paternel ne suffira jamais à les faire vive sans inquiétudes maternelles jusqu’au mois prochain ; modeste aussi, car c’est une tradition familiale de ne pas se faire remarquer et d’éviter les extravagances.

Images : vague grand-père aux chouquettes, cagette à l’ancienne et petit coucou.
Pas de pépés ou de mémés tôt disparus, ce seront ses grands-parents transparents

 
 

L’ordre maternel règne dans la maison où les filles sont ultra-majoritaires ; entre ses quatre sœurs aînées et sa mère, le dernier des Pelligand, l’héritier et l’espoir de la lignée pousse entre les tuteurs de tomates et les roses crémières (pardon, trémières).

Images : les parents , en haut ils se marient, en bas, ils se regardent.

 
 

Ses parents sont un couple curieux à l’affection discrète mais le nid est bien douillet, d’ailleurs il en sort peu, ayant beaucoup à faire.
Mais que fait-il donc ?
Il joue interminablement.
Il se raconte des histoires qu’il reconstitue minutieusement avec son armée docile de soldats ; le jeu seul lui permettant d’exister sans craintes, contraintes ni limites, d’être intensément et de manière totalement inoffensive, le « maître du monde » ou, au moins, celui du jeu.

Images : sous la bienveillante protection parentale (en haut), le biquet joue méthodiquement.

 
 

 

Il était roi en son royaume (même si son domaine était minuscule, entre les pieds de l‘armoire familiale et ceux de la machine à coudre).
Il y était tout-puissant et n’y supportait aucune intrusion et surtout pas celle d’autres enfants distraits et bavards, il n'aimait pas leur présence confuse et agitée dans son monde si minutieusement organisé ; en cela, il n’a pas tellement changé.

Images : à l’école déjà il fuit les agités et les grandes gueules (en haut),
ses copains sont toujours les plus calmes et les plus discrets (en bas).

 
 

 

Il aime toujours les boites, les grottes, les cocons, les incubateurs, les tupperware* multicolores et les caissons, tout ce qui peut contenir, protéger et surtout maintenir en atmosphère contrôlée et tempérée un organisme délicat, sensible et fragile, lui.

* tupperware : il aime aussi les supperware nouvelle génération, mais pas les cercueils dont il est difficile de ressortir.

 

Petit Bernard l'ermite de Miribel

 
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