PELDUMAN A PARIS

SECOND RENDEZ-VOUS :

Au théâtre ce soir
" Le choix de Pâris "

" Chic, la nouvelle pièce des Tachés*, je ne voulais pas manquer ça !"

Si vous avez manqué le début : Pâris, le pâtre n'eut qu'à sortir son long bâton de berger pour séduire Hélène, la femme du balourd Ménélas. L'histoire est trop connue mais pas sa fin réelle, pourquoi ? Nous n'en savons, de Marseille, rien et si peu de Pâris lui-même, quand à Lyon, ta mouille !

" Avec un décor de Peldugland, super !"

Acte 1

Nous avons toujours le premier choix avec les peldunettes grecques.

" C'est quand tu veux Pâris ! "
" Suis-je la plus belle, et pourquoi ? "
Le gay Pâris refusant de se mêler de ces jalousies féminines, partit finalement avec le petit Mitron.
" Ah, ça c'est Pâris ! " s'exclamèrent les déesses (dix-neuf au total).
" J'ai deux amours, mon pénis et Pâris ..." chantonnait l'apprenti couvert de farine de seigle*.

* seigle : c'est LE détail qui fait authentique.
Le reste, c'est n'importe quoi ! (note de l'auteur lors d'un de ses rares moments de lucidité).

Acte 2

Ce sphynx a le label L.N (Lion Nul ou Naze selon les traducteurs) ;
il vaut mieux ne pas trop lui poser de questions et surtout pas des nigmes difficiles.

La belle Héléne et le femme d'Hector au chevet de Pâris qui dort sous les ponts :
Héléne : " Il est cinq heures, Pâris s'éveille ! "
La femme d'Hector : " C'est pas trop tôt ! "
Hélène : " Toi Pâris je suis bien dans tes bras ! "
La femme d'Hector : " Ah, revoir Pâris ..."

Tout le monde embarque en barque à rames.

" Quelle galère ! " murmure Pâris, canaille.

Acte 3

Quand on est plus que deux, est-ce toujours une guerre de trois ?

La nuit est toilée, sous les murailles toutes neuves d'e-Lyon, Pâris (by night) se lamente :

" ... et c'est tout ce que nous attendons d'Achille ! "
Héléne tenant (à deux mains) un miroir de bronze :
" Pâris brûle t'il toujours d'amour pour mes boucles blondes ?
J'ai un doute grec, les petites femmes de Pâris sont plutôt brunes d'habitude ... "
Et Pâris se met en colère (ce qui ne résoud rien).

" ... saoule et toi, de Pâris ! "
la fausse (mais si belle) hellène joue bien, elle délire, c'est l'amour.

Le choeur antique (pardon, en kit, il prend moins de place).
Avec le choeur, c'est encore mieux que les folies berbères, Beberre ! "

Qu'importe Pâris sera toujours Pâris !

" Clap, clap, clap, clap ..." et cela pendant dix bonnes minutes ; les actrices se penchent sans arrêt pour nous saluer, elles ont de sacrés nichons (surtout la femme d'Hector).

Et l'auteur vient saluer aussi ; porquoi pas ?

" Clap, clap, clap ... ça y est, on peut sortir ? "

Troisième rendez-vous...