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Une précédents
victoire de Folomi, échappé sur les pentes du Mont Ventouse.
... est bientôt repris par le consensuel et obstiné peloton ...
L'étape du jour
avec le plat du jour, juste avant la prochaine montée à 51 %. ... dont
il rêve de s'échapper à nouveau car il n'est décidemment pas fait pour
la vie en communauté surtout cycliste.
Folomi entend des voix : " Folomi, Folomi* ! " lui susurre son créateur
dans l'oreillette.
C'est le moment de lancer sa fameuse " tataque ", il change prestement
de braquet et s'envole en danseuse cueillir quelques lauriers supplémentaires
sous la flamme du dernier kilomètre.
On lui crie dans les oreilles, on lui jette de l'eau à la figure (et des
bidons* pleins), c'est un vrai calvaire ; vivement la ligne blanche !
* Folomi :
" Follow me !" en langue internationale ; " Suis-moi ! " en vélo.
* bidons :
Bidons de Lyon, bien sûr.
Et tout ça contre la montre.
SCANDALE
!
La photographie
de l'arrivée provoqua un beau scandale : à l'évidence les coureurs somnolaient
tous sur leurs bicyclettes en téflon
au moment de franchir la ligne.
" Le sprint le plus soporifique de l'année ! " commentait en direct Laurent
Pignon.
Certains ne virent même pas la fin de la course, ils s'affaissaient lentement
sur les bas-côtés de la route, plongés dans un profond et irrépressible
sommeil dont rien ne pouvait plus les faire émerger.
On essaya bien de les remettre en selle, on poussa même la complaisance
jusqu'à les pousser en leur tenant ferme les mains sur le guidon ; hélas,
après quelques métres de zig-zag hésitants, ils retombaient en ronflant
au premier ralentisseur.
De rage, Jaja leur passait dessus avec sa moto.
Ce somnambulisme
à deux roues étonna les organisateurs : après une rapide (mais discrète)
enquète, on se rendit compte que tous les participants (sans exeption
à dérailleur) avaient absorbé une bonne dose de Paffium double 0, un puissant
calmant utilisé par les vétérinaires africains pour endormir les hippopotames.
" Trop de dopage tue le dopage ! " protesta le représentant des coureurs
quand il ouvrit les yeux 72 heures plus tard.
Folomi dort
encore, on attend patiemment son réveil pour lui faire la traditionnelle
bise, lui passer son maillot rayé et les menottes. .
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