| Confondant 
              le monde et son image, Tex Stone se méfie des miroirs qu'il traverse
 souvent par erreur ce qui explique
 les nombreuses cicatrices dont il est couvert.
 
 Vraiment, la vie d'artiste
 est pleine de coupures.
 Mais pourquoi 
              cette obsession, cette révérence (pardon, référence) obligée au 
              réel chez les artistes modernes ? Nous avons, fort modestement, une opinion sur la question :
 c'est trés logiquement que ces interrogations sans fin sur les rapports 
              de l'art et du réel sont apparues et se sont développées au fur 
              et à mesure que nous avions (à réaction) le sentiment de nous éloigner, 
              dans notre petite liberté blindée toute neuve, de la réalité.
 D'où ces inquiétudes récurrentes et inévitables mais revenons à 
              Tex, notre hyperréaliste local et ensoleillé; Sa technique est secrète, 
              lente mais implacable, il ne s'arrête qu'au moment où il confond 
              le tableau avec son sujet, il se dépêche alors de signer afin de 
              discerner le vrai du faux.
   
 | L'hyperréalisme est surtout 
              américain (comme l'impérialisme du défunt vingtième siècle) mais 
              pourquoi est-on passé directement du réalisme à l'hyperréalisme 
              ? On aurait logiquement dût d'abord s'arrêter au stade du superréalisme 
              comme on est passé du marché, au supermarché et enfin à l'hypermarché.
 Le surréalisme pourrait correspondre au superréalisme s'il n'était, 
              comme son nom l'indique, au dessus de la mélée pétaradante.
 Ce qu'il nous faudrait, pour simplifier tout ça, c'est un nouveau 
              réalisme, un néo-réalisme pourrait-on dire ; Octave des Obres (qui 
              s'y connait en histoire de l'art) nous signale que c'est déjà fait.
 Dont acte.
 Quand au fameux " réalisme 
              socialiste " stalinien, il illustre parfaitement le principe que 
              plus on proclame une chose, moins elle a des chances d'être vraie. 
               
 Le 
              monde et son image picturale    Cependant, que de fois 
              ses sens troublés lui firent poser sa signature sur un pan de garrigue 
              parfumée ; depuis, il utilise une autre méthode :il emprunte les moutons du voisin et leur présente son tableau, 
              si les capricieux ovins se précipitent en bêlant joyeusement pour 
              brouter son illusion caillouteuse, c'est réussi !
   Deux e-lusions, celle du bas est en cours de restauration
 depuis qu'un collectionneur montagnard
 y a planté des pitons pour en faire l'escalade.
 C'est le problème avec le faux réalisme.
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