FONDATION GELLIPANE

PROGRAMMATION

 

 

 

" LE FAUX REALISME "
ARTISTE : TEX STONE
GENRE : simulation
EXPOSITION n° 7 - 1
.

 


 

Confondant le monde et son image,
Tex Stone se méfie des miroirs qu'il traverse
souvent par erreur ce qui explique
les nombreuses cicatrices dont il est couvert.


Vraiment, la vie d'artiste
est pleine de coupures.

Mais pourquoi cette obsession, cette révérence (pardon, référence) obligée au réel chez les artistes modernes ?
Nous avons, fort modestement, une opinion sur la question :
c'est trés logiquement que ces interrogations sans fin sur les rapports de l'art et du réel sont apparues et se sont développées au fur et à mesure que nous avions (à réaction) le sentiment de nous éloigner, dans notre petite liberté blindée toute neuve, de la réalité.
D'où ces inquiétudes récurrentes et inévitables mais revenons à Tex, notre hyperréaliste local et ensoleillé; Sa technique est secrète, lente mais implacable, il ne s'arrête qu'au moment où il confond le tableau avec son sujet, il se dépêche alors de signer afin de discerner le vrai du faux.

 

L'hyperréalisme est surtout américain (comme l'impérialisme du défunt vingtième siècle) mais pourquoi est-on passé directement du réalisme à l'hyperréalisme ?
On aurait logiquement dût d'abord s'arrêter au stade du superréalisme comme on est passé du marché, au supermarché et enfin à l'hypermarché.
Le surréalisme pourrait correspondre au superréalisme s'il n'était, comme son nom l'indique, au dessus de la mélée pétaradante.
Ce qu'il nous faudrait, pour simplifier tout ça, c'est un nouveau réalisme, un néo-réalisme pourrait-on dire ; Octave des Obres (qui s'y connait en histoire de l'art) nous signale que c'est déjà fait.
Dont acte.

Quand au fameux " réalisme socialiste " stalinien, il illustre parfaitement le principe que plus on proclame une chose, moins elle a des chances d'être vraie.

Le monde et son image picturale

 

Cependant, que de fois ses sens troublés lui firent poser sa signature sur un pan de garrigue parfumée ; depuis, il utilise une autre méthode :
il emprunte les moutons du voisin et leur présente son tableau, si les capricieux ovins se précipitent en bêlant joyeusement pour brouter son illusion caillouteuse, c'est réussi !

 

Deux e-lusions,
celle du bas est en cours de restauration
depuis qu'un collectionneur montagnard
y a planté des pitons pour en faire l'escalade.
C'est le problème avec le faux réalisme.

Normalement une oeuvre de Tex Stone se fond complètement dans le paysage.

" Il est vraiment Stone ! " commente admiratif Peldugland.

A la Fondation Gellipane on installe la prochaine exposition du faux réaliste.
Il faut faire très attention car un trompe l'oeil peut souvent en cacher un autre.
Et vous êtes perdus.

 

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