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Cent titres
possibles - Splitch (hémoglobine sur toile)
Voilà un artiste venu de l'ex-Yougoslavie
où se sont déroulées les horreurs que l'on sait et toutes celles que l'on
ne connaitra jamais.
Tout enfant, il fût profondément impressionné par les ruisseaux de sang
et les traînées écarlates qui s'étalaient en de vastes, mouvantes et incertaines
propositions picturales sur les murs blanchis à la chaux vive de son petit
village méditerranéen.
Splitch avait douze ans et
aimait l'aquarelle, très marqué par l'étrange et terrible beauté du spectacle,
il devint spécialiste de la " sanguelle ".
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Les " sanguelles "
s'étalent.
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Très
tôt levé car il dort mal et peu, il va aux abattoirs locaux
récupéré le précieux liquide et se dépêche de rentrer à l'atelier
avant coagulation.
En sêchant, ses "sanguelles" écarlates virent lentement au marron
avec de subtiles nuances ambrées ; seul inconvénient, elles
sentent très mauvais alors nous conseillons aux visiteurs délicats
de ne pas oublier un mouchoir parfumé. |
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Splitch
et son marchand
au milieu des oeuvres puantes.
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Deux "
sanguelles " sêchantes ;
dessous, dés qu'il y a du monde,
Splitch se sent menacé et encerclé.
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Avec cette technique si particulière,
le plagiat semble impossible.
" Même peindre avec du caca ne donne pas un résultat pareil ! "
nous dit Gérard en digérant.
Pourtant ce matin Octave arrive en brandissant le dernier numéro " Regardez-moi
ça ! " crie t'il en désignant un petit entrefilet bien saignant (encore
!).
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" C'est troublant
en effet, c'est tout noir ... "
" Signé Splatch, un redoutable concurrent pour Splitch !
" constata Peldugland.
" C'est l'embrouille balkanique assurée. " frissonna Guy
Molet.
La reproduction en
question.
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Le directeur réfléchit
rapidement :
" Contactez ce Splatch et dîtes lui que nous sommes prêts à négocier
... "
C'était la voie (et la
voix) de la sagesse.
La seule
photo connu
du mystérieux Splatch.
" il
ressemble à sa peinture ! "
Est-ce un compliment, et pour qui ?
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