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Commençons par
la manipulation symbolique donc sans poils :
c’est une manipulation délicate qui se déroule en six temps forts ;
et en citant fort ce mantra lyonnais :
« La matière fait cale, la matière fait cale … »
Première opération
: la présentation
Equipé de pied
en cape et avec les attributs de sa fonction, Peldugland se présente
face à la table d’opérations ; il est apparemment calme, reposé
et bien rasé.
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Deuxième opération
: la concentration
Il soulève son lourd et encombrant chapeau-mental et le pose, bien
stable, au centre de la table d’opérations.
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Troisième opération
: l’élucubration
Après une courte mais intense concentration, le plastichien transi
prononce les formules rituelles et arrose le chapeau-mental de fluide
créateur avec son éjaculateur bien chaud.
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Quatrième opération
: la transformation
Avec d’infinies précautions, le plastichien extrait de son couvre-chef
miraculeux, une Paveintavure toute fraîche qui, comme un insecte
après sa mue, doit sécher un instant pour se rigidifier.
D’abord translucide et molle, couleurs et formes apparaîtront bientôt
à la surface de la toile, sinon, c’est raté et il faut recommencer
du début.
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Cinquième opération
: la sublimation
Peldugland lève lentement la néo-paveintavure, bel hommage du créateur
épuisé à sa créature toute neuve et encore humide.
C’est le moment-clé de voûte de toute l’affaire où (comme dans le
langage alchimique*)
la sublimation est quasiment achevée et le plastichien aussi.
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Sixième opération
: la monstration
Le chapeau est sur la tête, la Paveintavure sur la table, c’est
la fin heureuse d’une manipulation réussie. Ouf ! Une séance de
caisson s’impose pour se requinquer.
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« Ah, il sort
des peintures de sa tête ! » s’étonnent quelques badauds.
« Et d’où voulez-vous qu’ils les sortent, il n’y a pas cinquante solutions
? » conclut Jean Culle (le grand philosophe) qui passait par là et qui
fût très impressionné.
Résultats de quelques manipulations réussies.
Voir maintenant
: *alchimique.
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