JOURNAL DE LA PAVEINTAVURE

(Visite à l'atelier.)

Saisi en caméra cachée derrière la porte, Octave des Obres prend le risque de dire ce qu'il pense de son art et surtout de celui des autres dont il est un critique acide.
Mais à quoi bon donner des leçons de peinture au moment où cette activité n'intéresse plus personne ?
Le plastichien ne craint pas d'être e-nactuel ou rétrograde ; il ne craint même plus le ridicule et a tenu à nous présenter quelques points et lignes directrices de l'enseignement octavedesobresques.
Octave est un solitaire, nombriliste et grognon comme la plupart de ses confrères mais comme eux, il aime qu'on s'intéresse à lui et a rapidement accepté d'en parler à visage découvert.

 

 

En saignant, il fascine

 

 

Quelques minutes
de répit à la porte
de l'atelier

Un des multiples "multiples tours" d'Octave

 

L'affiche
de la dernière
exposition de Lyon

 

..............
 
 

 

LE MATERIEL

" Le métier il faut que ça rentre pour mieux ressortir ! " affirme le maître à ses disciples.
C'est plus facile avec un bon matériel.

A vos palettes, prêt ?
Mélangez !

Une fois que vous-avez tout acheté : les liants, les lissants, les vernis, les laques, le bitume de Judée, le plaxmol du Pérou, la céruse du sioux, les fixatifs, les additifs et les correctifs, mettez le tout dans un placard.
Ou sur une belle étagère à motifs.

La couleur c'est de la matière et souvent la matière fait cale,
la preuve matin et soir.

Vous pouvez en faire des ronds, des traînées
(un peu de respect), des petits tas et vous pouvez même les mélanger entre elles ; essayez, c'est très rigolo !

 

Le risque quand on a beaucoup de pinceaux, c'est de s'emmêler ; alors blaireau, queue de morue, de martre ou de poèle (pardon de poils), l'important c'est d'avoir le pinceau dans l'oeil et pas ailleurs.

 

A ce sujet raide, ajoutons seulement qu'Octave est l'unique peintre inconnu a utiliser le pinceau à un poil; et encore plus fort, le pinceau sans poils du tout, total respect !

 

Une toute petite partie du matériel que vous êtes censé acheter dans les magasins spécialisés en prix artistiques, no comment mais seulement cartes bleues ou roses (pour les filles).

 

Vous pourriez vous arrêter là (ce que font la plupart des gens) car vous avez déjà beaucoup donné en faveur du complexe artistico-industriel.

Point trop de palettes, sinon elles se disputeront le privilège de vous servir et ça fera encore des histoires de l'art.
Les débauchés (pardon, les débouchés) restent nombreux dans cette profession.
Il suffit de les trouver, on peut aussi les inventer.
A ce propos une apprentie-touriste lève soudainement son doigt encore tout coloré :
" J'ai une question qui me brûle les grandes lèvres depuis tout à l'heure : comment vous est venue la vocation ? "
" Quelle allocation ? Ah, la vocation, je vais vous le raconter ... Pour la centième fois ... "

Les étudiants forment un cercle respectueux et attentif (dans ses rêves !)
autour du maître plein de taches.

 

L'incroyable découverte.

 
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