|  | MIRLENE Le 26 mai à Bonmautan
   
        
          |  | Rue des Vieux-Nibards, 
              on peut vraiment s'attendre à tout mais le pire semble inévitable.   " Vous y croyez vous 
              aux vampires ? " demanda le buraliste à Bertrand surpris de l'acceuil.Le commerçant lui montre alors le journal et son principal titre 
              en gros caractères gras :
 " ENCORE UN MEURTRE A BONMAUTAN
 Un paisible boucher vidé de son sang - tatatata - l'indignation 
              est à son comble - tatatata - sucé jusqu'à la moelle, on reparle 
              sérieusement d'un vampire etc, etc ... "
 " Pourquoi s'en prend-il seulement aux commerçants ? " s'inquiétait 
              le débitant de tabac.
 " Et aux coiffeurs ! " le corrigea un bonmaltanais indigné.
 Depuis Povrebouc, les histoires sanguinaires semblaient le poursuivre.
 Lui qui était si peu amateur d'hémoglobine ... à part les petits 
              boudins.
 Un nouvel arrivant y va de son hypothèse :
 |   " Ce ne serait pas un coup 
        de celui qu'on appelait - le fumeur de gauloises - ? "" Il est mort il y a longtemps ... d'un cancer ! "
 " C'est peut-être le retour du " Refoulé*? "
 * Refoulé : Jacques Calan 
        dit " le Refoulé ", dans les années cinquante, il effraya régulièrement 
        la Chronique qui n'osait plus sortir toute seule. 
         
 Trio de commerçants 
        terrorisés.
  " Impossible, il est toujours 
        interné ... et si derrière tout ça, on retrouvait la patte du Lapin.Gland.Rapide 
        ? "Bertrand faillit en recracher son café :
 " Blanc, pas Gland ... Lapin - BLANC - Rapide ! "
 L'autre soupçonneux :
 " Vous le connaissez ? Il paraît qu'il a agressé sessuellement une femme 
        de chambre Il y a deux jours à Barnonne ? "
 " Agresser sessuellement ... comment ? " demanda le garagiste.
 " Ben ... comme d'habitude ! "
 " Ah bon, dans ce cas ... " conclut le responsable (mais pas coupable 
        !).
 
        
          |  | En tout cas à Bonmautan, 
              les concierges ont trouvé de qui parler.  Un ange passe et remet 
              une tournée.  |  " Il paraît que notre maniaque 
        laisse un petit écriteau sur ses victimes avec seulement deux lettres 
        M et A ? " précisa le plombier. " Ma, ma, ma ... ma-man ? " supposa l'intellectuel du groupe.
 " Ou ma-chine, ou ma-récage ... ou massacre, on frémit dans l'estaminet 
        ... tout ça ne nous avance à rien ! " s'emporta Bertrand, que ses spéculations 
        idiotes fatiguaient, et il sortit pour prendre l'air.
 On était rue des Vieux-Nibards, juste à coté de l'endroit où avait été 
        commis le dernier crime.
 Une grande femme blonde passa devant le garçon sans aucun bruit, malgré 
        la tièdeur de la nuit, elle était emmitouflée jusqu'aux oreilles dans 
        un long manteau sombre constellé de petites têtes-de-mort oranges.
 Bertrand décida de la suivre (quand je vous dis qu'il est fou !), d'ailleurs 
        il ne risquait pas de suivre quelqu'un d'autre, tout les bonmaltanais 
        étant recroquevillés chez eux, croquant de l'ail sous le crucifix en tremblant, 
        à coté du fusil de chasse du grand-père.
 
 
        
          |  |  | Bizarrement, il n'avait 
              pas peur :" Je suis commercial, pas commerçant, nuance ... ni coiffeur ... 
              quand même, pour dames ça doit être bien agréable ... "
 quand elles s'abandonnent en somnolant sous le casque ... avec leurs 
              bigoudis* "
 * bigoudis : Un de 
              ses premiers supports fantasmatiques (10 ans ?), à l'époque il voulait 
              qu'on l'appelle Johnny Bigoudis, c'était donc déjà grave.   Chez Bertrand la rêverie 
              érotique chasse toute forme d'appréhension et malgré le sinistre 
              environnement, il n'avait pas peur. Les deux piétons étaient 
              arrivés au bout de la rue des Vieux-Nibards quand la blonde se retourna 
              brusquement en ouvrant grand son manteau.Horreur, dessous il n'y avait qu'un squelette blanchâtre, la créature 
              referme son lourd vêtement puis l'ouvre à nouveau sur une beauté 
              parfaite et potelée.
 
 |  Bertrand tend une main avide, 
        dans un flash violent, les deux pans du morbide manteau retombent puis 
        s'écartent à nouveau révélant un tas d'os moisis. 
 Lapin.Blanc.Rapide était hypnotisé par le stromboscopique mouvement -la 
        vie - la mort - la vie - la mort ...
 Sous l'épaisse perruque blonde (genre Dalida) il ne pouvait voir le visage, 
        la face, la binette ou le museau de celle qui lui faisait face, mais il 
        entendait distinctement le son très basse-fréquence de sa voix traînante.
 C'était indiscutablement une 
        goule qui clignotait vigoureusement enveloppée de chauves-souris aux 
        ultra-soniques, noctules, oreillards, rhinolophe ou vespertilions.
 Elle lui tint à peu près ce langage avec une pointe acérée d'accent germanique 
        :
 " Tu as beaucoup de chance mon petit Bertrand, je ne veux pas de toi car 
        je ne saigne que les petits commerçants ... toi, à ta façon, tu es un 
        innocent ... "
 " Et pourquoi les coiffeurs ? " demanda le garçon.
 " C'est juste pour brouiller les pistes ... " répondit le vampire femelle 
        " ... continue donc ta promenade sentimentale ... mais avant, un petit 
        baiser d'adieu ? "
 On ne refuse pas une chose pareille.
 
 
        
          |  | Bertrand enlaça la morte-vivante 
              sous un affreux réverbère. " C'est comment votre petit nom ? "
 " Mirlène* ... t'as de beaux yeux, tu sais ? "
 " Je sais ! " répondit Lapin.Blanc.Rapide qui le savait.
   La satanique éteinte.   Réflexions 
              croisées  Mirlène 
              : " J'ai tellement envie de faire l'amour avec toi. "
 W.S.R 
              : " Moi, quand ça ne va pas, j'aime les fêtes foraines, ça m'aide. 
              "
 |  Le démon-femme ne pesait rien, 
        autant serrer une plume. Elle était froide mais sa langue était douce même si les deux canines 
        géantes le gênaient un peu.
 Et l'haleine n'était pas, il est vrai, très fraîche.
 Mais fétide, il ne faut pas exagérer !
 " Mirlène ... " murmura Bertrand, 
        il ressentit deux petites piqures à la base du coup, puis se sentit subitement 
        beaucoup mieux. " C'est doux, c'est bavé avec Mirlène ... " mais il se caressait lui-même, 
        la vampire avait disparu avec son cortège de virevoltants chiroptères.
 
 FIN PREMIERE 
 Après être allé voir un peu 
        plus loin s'il n'y était pas, le malheur est vite revenu à Bonmautan où 
        il se sent abominablement bien. Bertrand mâcha un chewing-gum pour faire passer le goût de caveau pas 
        aéré.
 Il était de nouveau seul et avait un peu faim, mais surtout abominablement 
        soif.
 Justement monsieur Gratisse, le coiffeur, fermait les rideaux de fer de 
        sa boutique.
 Le garçon livide s'approcha en silence, il aurait mille fois préféré une 
        vierge (même fausse) mais ce n'était pas au programme de ce soir sur le 
        quai des brumes.
 " Pardon monsieur ? " - Blurp - blurp - blurp -
 " C 'est pas mauvais, avec un petit goût de reviens-y ... on s'y habituerait 
        vite !
 Tiens le buraliste qui rentre chez lui, allons le saluer ... "
 
         
          | Bertrand essuya ses lèvres 
              sanglantes au revers de sa manche.Il eut un rot d'hémoglobine, de son vivant il aurait sûrement préféré 
              sucé l'épouse du buraliste, ou la femme du boulanger, ou la fille 
              du puisatier, voire (dans le pire des cas) celle de monsieur Seguin 
              ...
 Celle qui fait la chêvre quand on la broute ?
 Celle là même, mais comment le savez-vous ?
 Qu'importe, une fois, elle m'avait même lêché la plante des pieds 
              pour me faire rire ...
 C'était sa plus extrème perversité et il en rougissait encore.
 Un soupir, suivi d'un long gémissement 
              plaintif, léger comme une feuille morte, le corps du coiffeur glissa 
              jusqu'au sol.
 " Il était bien rempli, une bonne coupe, presque à ras bord. "
 Bertrand mit en plis la dépouille et la rangea soigneusement sous 
              un abri-bus.
 " On n'est pas des sauvages même si on fait dans l'extrème ponction 
              ! " se disait Bertrand le consciencieux.
 Il eut quand même un petit renvoi, vite réprimé.
 Il lui fallait s'habituer à sa nouvelle mort. .
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 La dernière 
                visiondu pauvre buraliste
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 TRISTE FIN 
         
 " Cette musique est une vraie 
        tuerie, ce n'est plus de la langueur, c'est de l'anémie ... il me faudrait 
        un petit remontant, bien chaud ! " soupira Mirlène qui se sentait un besoin 
        pressant d'hémoglobine." La danse m'accable ! " glissa le spectral lapin à l'oreille de la vampire 
        après ce slow plus lent que la dérive des continents.
 Ils s'amusaient bien tous les deux mais les soirées étaient parfois un 
        peu longues ...
 Depuis leur long baiser, rue des Vieux-Nibards ils étaient littéralement 
        inséparables, frères et soeurs de sang.
 Le crime les avait réunis puis soudés à froid l'un à l'l'autre, c'est 
        mieux que rien.
 Mirlène et Birtrand (c'est son nom de vampire) déambulaient la nuit dans 
        Bonmautan saignant à droite et à gauche ceux* qu'ils avaient le malheur 
        de rencontrer.
 Sans agressivité, ni passion cruelle, comme ça.
 
        
          |  | Comme il n'y 
            avait plus de petits commerçants (ni de coiffeurs) depuis longtemps, 
            tout le monde y passait Ils faisaient une terrible équipe, Mirlène 
            attirait les pauvres ballots (facile, un petit bout de nichon suffit) 
            ceux-ci se précipitaient, ne voyant pas leur dernière heure arriver. |  Bertrand avait plus de mal à attirer les femelles qui se méfiaient, Mirlène, 
        jouant les bonnes copines, intervenait alors emportant la décision, et 
        la malheureuse égarée.
 Le vampire-garçon la remerciait froidement, c'était son dessert.
 En effet, le sang des vierges est beaucoup plus digeste, ce n'est pas 
        une légende, depuis, il n'a plus ces désagréables aigreurs d'estomac toujours 
        vide.
 
        
          |  |  Comme quoi. Au petit matin, ils rentraient légèrement vasouillards en clignant 
              de leurs petits yeux injectés.
 
 A tâtons ils regagnent 
              le container évidé faisant office d'alcôve pour vite y allonger 
              leurs membres qui commencent déjà à se raidir. Birtrand ouvre le petit cadenas, un dernier baiser rougeâtre puis 
              ils se séparent car ils font gisant à part (le contact des os pouvant 
              être blessant).
 Chacun chez soi, ainsi on a moins de risques de se mélanger ; ou 
              de s'égarer, surtout les petits osselets des pieds et des mains 
              si pratiques pour jouer mécaniquement en attendant le crépuscule 
              libérateur.
 Maintenant c'est leur journée qui promet d''être interminable.
   
               |  |    
        
          | Horreur, le jour se lève sur le quai des brumes, ils doivent disparaître.
 |  |    FIN DERNIERE 
          Avant de s'évanouir dans la 
        nuit avec son funèbre cortège ailé, Mirlène avait glissé dans la main 
        de Bertrand un petit carton imprimé, il le déchiffra un peu plus loin 
        à la lueur d'un réverbère. C'était un billet d'entrée pour une fantomatique attraction, curieusement 
        rédigée :
 
 
        
          |  | 
 
              
                |  | Il 
                  n'est jamais trop tard mais il est toujours trop tôt ! Bon voyage chez les morts (pensez à bien composter le ticket 
                  retour)
 Ouvert surtout la nuit
 Venez seul et sans âme
 |  |    |  |    
        
          |  | Le garçon décida de s'y 
              rendre car c'était une nuit où il n'avait plus peur de rien. C'était tout au bout de la rue des Vieux Nibards, sur un terrain 
              plus que vague peuplé de chats hurlant, par dizaines.
 Le garçon se fraya un passage au milieu des menaçants matous.
 Le stand de foire était bien là, obscur, désert et silencieux, Bertrand 
              en pousse la grinçante porte, à l'intérieur il fait très froid.
 Tout est ouvert, même pas besoin de sortit son ticket, il y a tout 
              juste assez de lumière pour ne pas se péter la gueule, il faut suivre 
              les flêches noires maladroitement tracées sur le bois, mort lui 
              aussi.
 On arrive finalement à un étroit escalier de fer sonore, raide et 
              tournant comme sur les bateaux où la croisière s'amuse.
 A partir de là, c'est de la patience qu'il faut car la descente 
              est vraiment longue, à un moment l'escalier s'arrête d'un coup, 
              on pense être dans le vide, suspendu à la rambarde d'acier.
 Et bien pas du tout, posez un pied, puis posez l'autre, il faut 
              juste s'habituer à cette fausse mollesse.
 Les choses ont ici une autre " matérialité ", une a-consistance 
              (pas une inconsistance) déroutante ; pour y circuler sans difficultés, 
              il faut cesser d'y penser.
 Simplement, on n'avance pas vite, ce n'est pas grave*, ici on a 
              tout le temps, pour ainsi dire.
  * grave : C'est un 
              endroit ou rien ne peut être grave, sinon d'y être.  |   On ne sait jamais non plus 
        où l'on va, ni où l'on est mais on s'y habitue assez vite. Bertrand claquait des 
        dents, et ce n'était pas seulement l'air glacé, heureusement, il avait 
        une petite laine (de soie, bien sûr !).
 Des êtres innombrables (de simples lueurs) flottent, se croisent, se fondent 
        ou se traversent aisément ainsi, malgré la multitude, on ne se marche 
        jamais sur les pieds.
 Entre halos.
 
   
        Il y a même de vieux pèdes halos en même temps, deux halos gênent ! C'est donc bien un lieu de mixité sociale, culturelle et historique ;
 sexuelle aussi mais ça n'a plus grande importance.
    On ne marche pas non plus 
        sur les plates-bandes car il n'y en a pas, le " paysage " se limitant 
        à une enfilade infinie de couloirs comme dans le métro parisien (sans 
        les publicités, du bo, du bon, du bon air !). Rien à acheter non plus, ce n'est donc pas un centre commercial.
 Et d'ailleurs Bertrand n'est pas venu faire ses courses, il cherche quelqu'un.
 " Halo, t tu m'entends ? "
 Pas comme Diogène, avec sa lanterne, qui cherchait un homme.
 Lui, il recherche une femme ... et il est sûr de la retrouver.
 Justement, la voila.
 Il savait qu'elle viendrait, toujours contente de le voir, et lui aussi.
 Ils s'isolèrent un peu pour discuter tranquillement, Bertrand avait oublié 
        de lui dire un certain nombre de choses ...
 Ils pouvaient parler tout doucement car même s'il y avait du monde (?), 
        le silence était total, absolu.
 On aurait entendu voler une petite mouche, si il y avait eu des diptères 
        dans cet atmosphère raréfiée.
   * MIRLENE 
         
        
          | 
 | On 
            sait très peu de choses d'elle car elle a cette méchante habitude, 
            depuis qu'elle a fait ses premières incisives, d'élilminer tout types 
            de témoins à la décharge. Mirlène dans sa jeunesse molle, au temps du premier saignement s'interroge 
            :
 " Tout ce rouge, quelle saturation ! "
 Elle n'était plus sensible qu'à cette couleur carmine que ses yeux 
            semblaient extraire de tout ce qui l'entourait.
 Devenue madame Vampirelli (après son mariage avec un riche fabricant 
            de pneus) Mirlène s'installa près de Caorte où elle pompa beaucoup 
            de monde, en très peu de temps.
 Surtout des épiciers.
 Elle poursuivit sa carrière de Vamp (c'était son surnom d'actrice) 
            au cinéma où elle laissa une trace sanguinolente et des partenaires 
            flasques un peu partout derrière les décors.
 Mirlène devint la parfaite femme fatale puisqu'aucun homme n'a survécu 
            à ces incisives caresses.
 A part Bertrand le veinard.
 
 |    
        
          |   Depuis elle survit et 
              travaille à Bonmautan, au centre de transfusion, de nuit, vu qu'elle 
              n'est jamais fatiguée. Elle y est d'ailleurs trés bien noté et apprécié de ses chefs de 
              service.
 Au petit matin après 
              le boulot elle va se promener dans la campagne proche, elle y croise 
              souvent des bandes de jeunes ados inconscients qui se moquent d'elle 
              et de sa curieuse dégaine, ils ont bien de la chance qu'elle ne 
              digère pas le sang trop clair.  |  |  Sa solitude est donc radicale, 
        et malheureusement définitive ; ça vaut mieux pour tout le monde. Parfois elle a ses petits coups de cafard, elle avale alors quelques verres 
        de sangria en remplissant des mots flêchés.
 Mais Mirlène fait aussi régulièrement de l'exercice pour se maintenir 
        en non-forme.
 Ce n'est pas parce qu'on est une créature diabolique qu'il faut se laisser 
        aller !
 Toutes les femmes vous le diront.
 Le ventre plat, la poitrine ferme et les fesses rondes cela reste important, 
        même si on ne peut pas se regarder dans une glace.
 
        
          |  |   A part ça c'est une vampire 
              très propre qui ne quitte jamais les lieux de son crime sans avoir 
              passé un bon coup de serpillière et, raffinement extrème, sans avoir 
              vaporisé du Saic-Pitron.Ce qui achève de dérouter les auxiliaires canins de la police.
 En panne d'indices, le commissaire Jeanplot (de Paris) reprend l'enquète 
              à zéro, il décide d'en appeller officiellement à la population.
 Les premières dénonciations arrivent dés le lendemain.
 
 |    
        
          | Et l'enquète de rebondir, 
            de rebondir ... elle rebondit même si loin que pour la suivre, il 
            faudra consulter le numéro 2 de la revue Ta Mouille, la revue du rebondissement. Réflexions de Jeanplot, manifestement, il flaire quelque chose.
 Une question tourne 
            en rond dans la tête du commissaire : " Pourquoi cette haine inexpiable 
            du petit commerce ? "
 C'est sûrement là, le noeud de l'affaire.
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          |  | Aperçus 
                A Bonmautan, 
              un bon mot Et le sang blague
 Restons prudent, et bien couverts
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