Caisson high-tech
en démonstration

Au dernier salon des arts ménagers* il y avait plein de trucs et de machins gros mangeurs d'électricité.
Peldugland était présent au milieu de ceux qui se demandent ce qu'ils n'ont pas encore dont ils n'ont nul besoin et qu'il faudra remplacer l'année suivante pour enrichir une grosse poignée de milliardaires communistes exploiteurs d'enfants.
Bref, que faisait-il dans cette galère clignotante et surpeuplée ?

Il était venu présenter son nouveau modèle de "caisson de décompression de lyon", un prototype révolutionnaire bourrée de technologie virtuelle et de fonctions symboliques.
En nous frayant un chemin à travers la foule contact (pardon, compacte), nous pûmes entendre la fin de son boniment :
"... les cordes de notre caisson seraient scotchés par une de leurs extrèmités sur une sorte de surface :
la "brane".

Celle-ci flotterait dans un espace à onze dimensions, le "bulk" ou fonds global que seul pourrait parcourir, voyageant à travers et entre les branes, le graviton de Lyon (qui est une corde fermée sur elle-même : une boucle), ce qui expliquerait la faiblesse, pour cause de dispersion, de la gravitation par rapport aux trois autres forces de la nature enracinées sur les cordes.
Des questions ?"

- un badaud à grosse tête :

" D'après vos théories, on est donc obligé d'admettre que les choses ont six dimensions spatiales de plus que les trois habituelles.
Les cordes avec l'insertion de la gravitation ont d'ailleurs acquis une nouvelle variété : la boucle, c'est à dire la corde sans extrémité.
Mais s'il y a plusieurs manières de " plier " les dimensions supplémentaires dans la corde, cela conduit à de nombreuses solutions différentes.

Qu'en pensez-vous ?"

" L'important, c'est le fonctionnement !"
répondit sobrement Peldugland, nullement troublé.
Tout le monde rit de bon coeur, même les hautaines hôtesses aux longues jambes.