LE HEROS

L’ENFRANCE DU HEROS

LA PECHE

 
 

 

Il attrape beaucoup de poissons qu’il distribue aux petites mémés du voisinage, sa famille en ayant un peu assez des chevesnes, gardons, perches et ablettes qu’il ramenait avec tant de régularité.

La pêche et les poissons.


L'appât est important, il faut qu'il gigote vaillamment.
Sur fond de panier d'osier, ce gardon rend l'âme, il est on ne peut plus frais.

Fils de pélican, il adore toujours regarder les poissons, leur mouvante apesanteur le fascine et l’apaise.
Plus que la prise elle-même, c’était le jeu du bouchon sur l’eau, ses petits frémissements, ses errements, hésitations et plongées successives qui le mettaient dans un curieux état d’excitation.
Sous la surface miroitante et impassible, il y avait quelque chose qui s’agitait, mais quoi ?
Seulement d’imperceptibles mouvements illogiques et sous-marins qu’il guettait passionnément.

 

Souple et libre comme un poisson dans l’eau...

 

Incapable à cette époque de ressentir la souffrance qu'il infligeait à ces créatures, il fit de véritables hécatombes écailleuses.
Il cessa d'un coup un matin où il lui avait semblé que le pauvre chavasson qu'il tenait dans sa main entrouvrait difficilement sa gueule ensanglantée pour lui dire quelque chose.
Le pêcheur brusquement repenti préféra ne pas savoir et rejeta l'animal toujours frétillant dans son milieu d'origine.
Depuis il n'a plus rien tué volontairement sinon des moustiques.

Hommage à la vessie* natatoire.

* vessie : Qu'il ne faudrait pas prendre pour une lanterne natatoire, qu'il ne faut pas prendre au sérieux.

 

Pour la promenade halieutique, mordez à l'hameçon.

 
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