LES FROMAGES

Biographie aux quatre fromages

- BERNARD FOURME D’AMBERT -

 

 

" Amberre et (est ?) contre tout ! " La fière devise pas étrangère.

 
 

 

Bernard Fourme d’Ambert est un descendant du fameux Fourme d’Ambert qui se fit massacrer sur place à la tristement célèbre bataille de Mécouille (Ardennes).
Il y fût nommé baron du Pavé d’Affinois à titre posthume et son fils devint directeur de la coopérative laitière.
Tout le prédestinait donc à devenir un fromage bien fait selon les lois (bien faites elles aussi) de l'hérédité triomphante ; d’autant plus que son cousin de Monbrison était l’inventeur de la trayeuse à vapeur.

A l'extrème-gauche Denion de Lyon invente
la mavusavique à répétitions.

Ajoutons, pour être exhaustif et précis, que son petit-neveu Tom (de Savoie) enseignait les matiéres grasses à l'université.
Donc si bon sang ne saurait mentir : il sera le poète du laitage, le barde moisissant, l’aède fromager et son double,
Peldugland qui, à défaut de la lyre antique, tape des accords incertains sur sa "kakoustic" guitare, baladin des temps modernes, aussi éclectique qu’électrique .

« Ah, il sait jouer d’un instrument ? » s’interroge le public clairsemé.
Evidemment, non !

Fourme d’Ambert est un musicien qui ne sait jouer de rien mais ce n’est pas une raison pour s’abstenir.

Au contraire, bien que totalement terrorisé (s’il n’est pas Ben Harper, c’est sûrement Bernard Peur), en pleine tétanie
(" Il prend pas de la came Ambert ?" s'interroge sa groupie tournoyante) mais en toute innocence, il vient déclamer et chanter la bonne nouvelle :

" After the new-age, the from-age ! "

 

En attendant la gloire et sa petite monnaie, il faut se faire connaître.
Dans ce but merdiatique, une petite séance photos est organisée à la Fondation Gellipane.

Alors on peut faire son intéressant car fuir est maintenant impossible.

 

Inévitablement cela attire du monde, une foule d'électrons libres viennent leur tourner autour comme des hannetons autour d'un lampadaire.

Inévitablement on les compare aux Fab Four.
" Nous serions plutôt les Décap Four ! " répond Fourme aimablement.
" Je préfèrerais les Embal Four. " ajoute J.C.M.R en lorgnant leur groupie collective.
Denis Gruyère veut intervenir : " Tant que c'est pas les petits fours ..."
" C'est pourquoi je acheté un micro-onde. " conclut Mister Cheddar.

 

C'est la cohue...
... malgré le service d'ordre imaginaire.

 

Enfin le résultat est là : comme ils sont beaux avec leurs yeux rouges !
" Il est où le guitariste fou ? "
" Tout à droite, il se fait un solo dans sa tête ! "
" Il devrait essayer de jouer avec les pieds, il serait plus rapide. "

Cependant il n'y a pas que la musique dans la vie.
Pour comprendre les bizarreries du dernier des Ambert il faut observer ses gênes (pardon, ses gènes).
Et donc feuilleter distraitement le roman familial.
Mais d'abord - ffffff - soufflons toute cette poussière.

 

Les d'Ambert sont une très vieille famille qui remonte au début de l'histoire, de la nôtre en tout cas.
Dans les archives et les restes de mémoire collective, on trouve traces, en plus du héros multirécidiviste de Mécouille), d'un saint authentique (et certifié) :
Saint Bernard de Miribel dit " le réfourmateur " à cause de sa manie de tout fourmater dans les nombreuses consciences encore païennes.
Ce qu'on ignore c'est qu'il ne fut pas toujours un saint et qu'il eut au contraire une nombreuse descendance dont un merdiéval rejeton, Fourme, son arrière petit-neveu qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui.
Ce dernier subit comme tout le monde l'éducation et les principes de son temps.

 

Le sourcilleux réfourmateur

 

 

On le confia d'abord aux bons soins d'un éleveur pour bien l'engraisser.

 

Avant que confesseur ne vienne s'occuper de son âme.

 

Puis le manipulateur vint lui apprendre à en découdre ses adversaires sans en mettre partout.

Et le soumettre à la tentation.

Pour avoir le plaisir de le délivrer du mal.

 

A la fin de ces épreuves le frêle jouvanceau était devenu un robuste bandeur.

 

" Prêt a assurer une bonne descendance ! " se flattait son géniteur, un moyen duc qui avait beaucoup investi.

Mais le jeune Fourme ne semblait pas presser de conquérir le monde, il se promenait, allait à la pêche (même pas à la chasse !) ou restait dans le donjon à révasser interminablement en grattant son ... (je cherche le mot ancien) ... En grattant son luth évidemment.

" Il me rend folle avec son luth ! " se lamentait la duchesse,
tout ça ne pouvait plus durer.

 

 
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