JOURNAL D'UN PLASTICHIEN

Samedi 29 novembre

L'accrocharge, une technique nouvelle ?

Haute définition :
l'accrocharge est un accrochage si dense et si lourd qu'il entraîne l'effondrement de son support.
Le signal de l'achèvement de l'oeuvre étant sa disparition, ce qui est pratique.
Peldugland ne travaille donc jamais sans son chapeau (il travaille aussi directement du chapeau) car ce n'est pas sans danger, plusieurs de ses collaborateurs furent emportés par des avalanches de paveintavures plus communément appelées coulures.
"Les coulures, ça fait artiste !" dit Andive la momie, dans ce cas...

Divers types d'accrocharge en cours,
ci-dessous, les assistants, inconscients du danger, donnent un coup de balai avant la chute finale.

 

 

 


 

 

" Les dessins de Peldugland sont impénétrables ! " affirment les critiques et (pour une fois) le plastichien est assez d'accord.

Quelques notes prises sur le vif (lui, en l'occurence) pourraient éclairer l'élan terne alors laissons lui la parole :
... " Pfou, c'est toujours la même chose, au début j'installe dans un ordre choisi un nombre limité de paveintavures dans un espace aménagé ; ensuite je devrais prendre la fuite vite fait.
Mais je reste pour regarder l'effet obtenu et tout se complique ; je ne vois plus que le blanc, l'espace entre les paveintavures, au dessus, en dessous, le vide partout.
Alors je décide d'ammener de nouvelles images pour boucher ces trous
* "


 

Accrocharge en cours, il reste encore de la place
mais ne restez pas dessous S.V.P !

 

L'infernal processus de l'accrocharge est enclanché et il ne s'arrêtera pas de sitôt.
* trous : Bien qu'insubstantiels, ces trous blancs sont aussi troublants que les naturels trous noirs

 

C'est la chute finââââââle !

Dehors l'accrocharge reste rudimentaire et temporaire car on est toujours agressé par la nature.
Qui en veut encore à la culture.
A quand la réconciliation ?
Nous essayons modestement d'y contribuer.

 

 

L'accrocharge extérieur

Après visionnage vous l'aurez compris, on est mieux chez soi pour faire un accrocharge maison.

L'accrocharge maison

Peldugland est l'inventeur de l'idée d'accrocharge il faudrait donc qu'il pense à demander un brevet.

Avant que tout s'écroule.

Avoir le sens de l'équilibre est important.

Pour ne pas subir la terrible loi de la gravité.


Prudence, un accrocharge se démonte toujours par le haut, tous ceux qui ont essayé de faire autrement ont tragiquement disparu malgré d'incessantes recherches menées avec le concours olfactif d'un plastichien d'avalanche.
Ainsi le carnet de chèques de Peldugland ne réapparaît qu'aux déménagements, c'est à dire rarement.
L'argent n'ayant pas d'odeur, impossible de le retrouver ; d'où des économies (de papiers peints).
L'accrocharge recouvre et escamote comme par magie les murs nus, froids et inexpressifs pour leur substituer une chatoyante " nanarration* " plus calorifique.

* " nanarration " : Une ration de Nanarre, association d'idées matérialisées.

Car un bon accrocharge ça tient chaud l'hiver ; pensez seulement à recouvrir aussi les fenêtres, pour ne pas être frigorifié. Ressortir (tout en l'évitant) par le haut.

Cette atmosphère minutieusement contrôlée assure les conditions d'une lente et indolore momification (de Lyon) par dessication des tissus culturels.
Après vous vous sentez léger, léger ... comme Fernand*.

* Fernand : Pas Raynaud, le spécialiste du pot, Léger, le mécanistique moustachu.

En résumé l'accrocharge est un état d'équilibre instable qui reflète assez bien celui de son inventeur, il est toujours proche de l'effondrement.
Mais persiste dans son besoin de s'enrichir et de se complexifier.

 
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