JOURNAL D'UN PLASTICHIEN

Lerdi 38 nécembre

Vers un primitif urbain

L'autre soir, au vernissage de la galerie Complet, un gros monsieur disait, d'un air compassé "écrire sur la peinture".
Je trouvais qu'il était gonflé et qu'il avait bien de la chance de ne pas s'être fait attrapé par les gardiens.
J'allais intervenir quand un soixante neuvième sens me prévint que j'allais encore dire une connerie.
Je fis bien de m'abstenir ; enfin grâce aux informations glanées auprès de mon ami Octave des Obres, tout redevint clair.
Le monsieur en question était Cochon-man, un critique d'art reconnu par son père qui écrivait des articles "sur" la peinture, c'est à dire "au sujet de" la peinture et non pas directement dessus ; ah bon. J'étais preque déçu.
Rentré fort troublé à la maison-mère, je décidais d'écrire moi aussi "sur" une peinture, le plus étrange étant que j'écrivis en javanais*, langue que j'ignorais quelques secondes auparavant, ainsi naquit la première "paveintavure" digne de ce nom.

 

 

 
 

 



 

 

ma première paveintavure, de plus en plus près

 

Notes : Cochon-man : publiciste ultra-local, multicarte et omniprésent, une interview du oersonnage est disponible dans la série "Rencontre avec...", il y développe sans tabous ni retenues ses curieuses théories esthétiques.

Cochon-man aime à être entourré.

* javanais : Ce mystère d'une langue connue sans avoir jamais été apprise me rappelle (du gland ?) quelque chose.
J'y suis, c'est un miracle, des langues de feu descendent du ciel pour vous lêcher agréablement et vous vous mettez à parler en patois bressan, c'est Ain-croyable !
Pour convaincre les incrédules, ils leur suffit d'essayer.

 

Aussitôt fait, aussitôt dit !

 

 

 
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