LE HEROS

 

Les ancêtres - L’ancien régime sec

 

 
 


C’était une époque simple, quelques uns possédaient tout et les autres se partageaient ce qui restait, c’est-à-dire « peau de balle » ou une balle chacun.
Au choix.
Libertin, égoïste et jouisseur, Bernard-Paul des Balmes et de la Perrière réunies fût un privilégié heureux qui volait aux pauvres pour donner aux riches avec la bénédiction de son faux frère, archevêque pour rire.
Ensemble, ils tondaient et retondaient le bon peuple comme une pelouse de golf britannique.
Un de ses nombreux bâtards, Pelmarre de Neyron, sera le héros d’extravagantes aventures outre-mer après avoir été chassé par son abominable géniteur.
Nous découvrirons tout cela dans le chapitre « Le modèle du héros ».

 

Le géniteur, son frère l'évêque et son fils.

 

 

Unique portrait connu de
Bernard-Paul des Balmes,
tyranneau domestique et raffiné,

 

Son rejeton qui le rejette,
Pelmarre de Neyron
n’attend qu’une occasion
de foutre le camp.

 

 

Pelmarre tenta de trouver sa place dans cette société raffinée, parfumée et parasitaire.
Noblesse, clergé ou rien du tout. On lui laissait, comme il est de costume (pardon, de coutume), le choix entre deux états possibles : la vie religieuse ou la vie militaire.
Comme souvent, les événements décidèrent pour lui.

Raffinée et touffante société.

Fort épris (et donc férocement jaloux) de la belle Margot de la Courette, il ne supportait pas que quiconque lui adresse la parole (et surtout la regarde).
Il provoquait en duel et tuait conséquemment tout ceux qui s'y risquaient et la liste de ses victimes s'allongeait.

Deux prétendants anéantis :

Le capitaine Fracasse-Bonbon (justement surnommé " Casse-couilles " par ses ennemis et surtout ses amis)
Un poète égaré, l'effarant Octante Siquillo de Merdenvrac, le coeur percé de part en part pour un sonnet badin.

Le terrible Pathos.

Il envoya aussi se reposer dans son caveau de famille le redoutable Pathos, un étroit mousquetaire* (que personne ne regretta) ; et tant d'autres qui ne purent résister à ses fameuses bottes secrètes, bottes d'Asperge ou Radis selon les cas belliqueux.

* mousquetaire : Les amis du-dit Pathos ont juré de le venger.

Les mousquetaires en colère :
Ragnagnan, Bastos, Pastis et Avaros prêtent serment :
" Mort à Pelmarre ! "

Il était temps de gibouler (comme on disait à l'époque) et puisqu'il avait tellement envie de se battre, on décida de l'envoyer goûter aux délices supposés de la " guerre en dentelles ".

Glandeurs et servitudes de la vie militaire : la relève de la garde, enfin !

 

L'état de soldat fait de contraintes idiotes et d'incessantes servitudes lui déplût tout de suite mais Pelmarre supporta tout les désagréments dans l'espoir de devenir à son tour un héros.

 

Marche forcée, Pelmarre pense à la cavala-valavala-cavalerie.

 

 

Et peut-être d'atteindre, sinon dépasser (dans tes rêves) la gloire de son grand-oncle, le terrible Fourme d'Ambert, baron du Gratin Dauphinois et précédent libérateur de Mécouille.

Le grand-oncle sur le champ de bataille qu'il parcourt en tout sens.

Il semble d'ailleurs être le seul que le sort de Mécouille inquiète ; sur cet incroyable document, on peut voir que certains officiers s'amusent avec leur chien ou pire, lisent des bandes dessinées sous les boulets.
Seul le grand Fourme s'intéresse à la bataille. Comment s'étonner que certains arrivent en retard (dans le fond) ?

Finalement Fourme chargera emportant tout sur son passage dans un e-résistible élan avant de tomber plein de trous.

 

Un messager parvint au camp et la nouvelle se répandit rapidement :
" Mécouille est encore encerclée et si on ne fait rien, Mécouille tombera ..."

Rassemblement, revue habillée et puis départ au son lumineux du clairon, des tifres et des fambours.

 

Pelmarre ne savait vraiment pas où il mettait ses pieds délicats et sa perruque poudrée, il partit donc vers la mélée future en chantonnant :
" Pelmarre s'en va t'en guerre, mironton, mironton, mirontaine ... "

Droit vers la bataille !

 

 
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