FONDATION GELLIPANE

PROGRAMMATION

 

 

 

" QUINZAINE DU SUD-EST ASIATIQUE "
ARTISTES : - CHOU BANG (Vietnam)
- PAVELDAVUMAVAN (Java)
- SAIC PITRON (Thailande)
- ANKOR (Cambodge)
GENRE : débridé
EXPOSITION COLLECTIVE n° 26

 

 

 

Les dragons endormis du sud-est asiatique se réveillent et émergent d'un long sommeil post-colonial et comme tout être vivant au sortir de l'hibernation forcée ils ont faim et les dents longues, les artistes aussi.
Aussi à la Fondation Gellipane nous avons décidé, sinon de les nourrir, au moins de leur donner un espace pour se dégourdir les griffes.
Voici donc trois petits dragons de là bas, un indonésien de Javavava Paveldavumavan, un thailandais (sans son frère siamois) Saic Pitron et un vietnamien réunifié Chou-Bang.

 

Sous l'affiche de l'exposition due au pinceau à poils ras de Paveldavumavan, les trois " dragons " qui comme les fameux mousquetaires étaient quatre à l'origine, le cambodgien prévu et programmé s'étant enfui au moment de la photographie de groupe, croyant à une exécution collective.
" Mais non, c'est une exposition collective ! " lui crie Chou-Bang qui a entendu parler des français.
Trop tard, Ankor aux pieds agiles à disparu.

 

 

 

 

" Les dragons endormis du sud-est asiatique se réveillent et émergent d'un long sommeil post-colonial et comme tout être vivant au sortir de l'hibernation forcée ils ont faim et les dents longues, les artistes aussi.

Aussi à la Fondation Gellipane nous avons décidé, sinon de les nourrir, au moins de leur donner un espace pour se dégourdir les griffes.
Voici donc trois petits dragons de là bas, un indonésien (Java), un thailandais (sans son frère siamois) et un vietnamien réunifié.

 

Sous l'affiche de l'exposition
due au pinceau à poils ras
de Paveldavumavan,

les trois " dragons " qui comme les fameux mousquetaires
étaient quatre à l'origine,
le cambodgien prévu et programmé s'étant enfui au moment
de la photographie de groupe,
croyant à une exécution.

   

 

Paveldavumavan (Java)


Laissons donc la parole* aux artistes : " C'avest vavraimavent daves savalavauds avicavi cavar avils mavettavent 90 % davu pravix dave vaventave daves mavandavalavas davans laveur pavochave !" Tout le monde a beaucoup riz maintenant.

* parole : une fois n'est pas costume.

 

Portrait de Paveldavumavan entre deux de ses épouses en costume traditionnel.

 

Chou-Bang (Vietnam)

Vous vous souvenez de la chanson de Brousse Springuettine qui disait " We can go to the river", et bien, vous n'êtes pas les seuls, Chou bang la connaît aussi, et pour cause.

Il est un " pur " produit du métissage culturel, fruit bien défendu des amours tropicales et tarifées de mademoiselle Chou-Chou de Hué (ouh, ouh !) et de monsieur Bang-Bang de Dallas (pan, pan !).

Le titre de sa remarquable installation est donc " We can go to the riziére ".

Mais attention il reste encore des mines cachées, ce qui distraira les enfants qui s'ennuient toujours un peu dans les musées.

 

Au dessus, l'installation minée de Chou-Bang
En dessous, Saic Pitron et ses bidons multicolores

 

 

Saic Pitron (Thailande)

Le plus jeune de la bande des quatre asiatiques invités est le thai Saic Pitron, le plus jeune mais pas le plus petit car il est de bonne taille.

Saic Pitron est sculpteur sur plastique, son ensemble d'érections colorées aux formes ménagères allie la dureté du plastique à la transparence du verre ; ce fût très remarqué d'autant plus que l'importance des volumes empêchait de voir le reste de l'exposition d'où des tensions avec les collègues (les artistes sont partout les mêmes).
Son rêve serait un monde plastifié, inaltérable et réfléchissant (enfin) d'où la décomposition et la corruption, si présentes sous ces latitudes seraient bannies.

Mais ne craint t'il pas que celà nuise à la florissante industrie touristique ?
" Pas du tout, répondit-il, il restera toujours les petites filles et les petits garçons ! "

Pour que la fête soit complète et débridée (bis), le soir du vernissage un concert de musique exotique était organisé ; les suaves mélodies firent revenir le cambodgien fugitif et nous pûmes l'interroger.

Nous étions contents car des artistes au pays du matin calme, il n'en reste plus beaucoup.

Ceux qui ont survécu ont eu la sagesse de se dire maçon, plombier ou peintre en bâtiment (c'était déjà suspect) :
les autres ont subi le sort commun et on aurait bien du mal à reconnaître leurs crânes* dans les tas qui jalonnent le paysage khmer.

 

* crânes : comme quoi les artistes sont des hommes comme les autres et n'ont pas la tête plus grosse.

 

Que dit-il encore Ankhor :
" Mais si Anouk Aimé achête une oeuvre, je serais dans cette mégapole (?), pote avec tout le monde ! "
Comme quoi ça va beaucoup mieux.

Ankhor et quelques disparus parmi tant d'autres.

 

 
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