|  | La police 
        garée devant la Fondation Gellipane, que c'est-il passé de terrible ?
 Nous allons vous le dire calmement. 
        Le trou laissé dans notre programmation par l'annulation de l'exposition 
        " Le mouvement perpétuel " restait béant ce qui est dangereux pour la 
        circulation des idées.
 Et des salles vides, ce n'est jamais bon pour le moral.
 On chercha donc de quoi les remplir, on cherchait toujours quand se gara 
        devant l'entrée une Misérati verte d'où sortit un grand homme noir en 
        costume violet.
 " Hubert Bonnisseur de la Chatte, expert en art Nak ! " déclara 
        l'arrivant en baisant la main de Miss Clitorini.
 " C'est un beau parleur ! " émit cette dernière, rosissante.
 " Un spécialiste de l'art Nak sûrement ! " confirme le directeur 
        impressionné.
 " Il nous tombe du ciel, proposons-lui une exposition. "
 L'accord fût parfait, Hubert avait justement tout un stock d'art Nak à 
        revendre, fruit d'héritages successifs.
 " Les de la Chatte sont une 
        très vieille famille, elle remonte au moins aux croisades ... " commente 
        la Miss rêveuse en regardant la carte de visite armoriée.
 " C'est curieux qu'il soit noir. " s'interrogea fulgurament Peldugland.
 Après tout alla très vite.
 Hubert s'occupait de tout et il fit les choses bien.
 
        
          | Un escadron de pimpantes 
              hôtesses attendait les visiteurs.  
   Avec 
              quelques vigiles de l'antiquité aux endroits stratégiques.  |  |  |    Les petits fours étaient moyens, 
        voire grands et le mousseux moussait.  
        
          |  | 
              
                |  | Hubery 
                  était attentif à tout, et à toutes. |      " L'art Nak est très 
              connu chez les historiens de l'art et nous avons de nombreux esperts. 
              " expliquait l'aristocrate aux badauds subjugués. En circulant entre les vitrines on croisait un tas d'objets assez 
              hétéroclites.
 " C'est vraiment tout de l'art Nak ? " s'inquiétait Octave 
              des Obres qui ne s'y retrouvait pas.
 " Pur art Nak, garanti 100 % ! " le rassura de la Chatte.
 Ce dernier avait de curieuses méthodes de vente, quand les gens 
              n'achetaient pas, il jetait les objets sur le sol pour les casser 
              ; brutal mais efficace.
 |    
 L'art Nak 
        dans toute sa splendeur.  " De l'art Nak à ce prix 
        là, c'est de l'arnaque ! "" Je ne vous le fais pas dire deux fois, mais si vous n'aimez pas ça, 
        n'en dégoûtez pas les autres ! " s'emporta Hubert avant de jeter dehors 
        le suspicieux.
 Non sans l'avoir provoqué en duel, à l'aube et au tire-bouchon.
 Peldugland était mal à l'aise, il avait comme un pressentiment qu'Octave 
        prit plaisir à contrarier :
 " Tu peux pas sentir de la Chatte, c'est ton problème ; moi je le trouve 
        très sympathique ! "
 Il y avait de plus en plus de monde.
 
 
        
          | " L"art 
            Nak semble avoir duré longtemps ? " demanda une stagiaire attentive. " Des millénaires, et ce n'est toujours pas fini ... "
 Sur ce, Hubert s'éclipse 
              discrètement.  " D'ailleurs le cas 
              Nak n'est pas du tout rêglé ! " précisa un néo-calédonien. " Art Nak classique ! " affirmait Peldugland, jouant au connaisseur 
              en soupesant un micro-onde.
 Bref entre spécialistes on était surtout pas d'accord.
 Par contre les affaires marchaient bien vu les prix attractifs, 
              on vendait tout très vite comme des petits pains au chocolat.
 |  |   Du moins jusqu'à l'arrivée 
        des gendarmes qui firent fuir toute l'assemblée. Dont notre cher ami Hubert qui disparut soudainement sans demander son 
        reste d'explications.
 Dans un vrombissement, la Misérati verte avait filé vers la ligne d'horizon.
 La plupart des objets exposés étaient d'origine plus que douteuses, c'est 
        à dire volées et nous eûmes les pires ennuis avec la police qui ne voulait 
        pas croire (et ils avaient bien raison) à notre totale pureté.
 On accepta de travailler pour eux et ils nous relachèrent.
  " Dommage l'art Nak me 
        plaisait bien ... " regrettait le directeur en vidant la caisse.  
 La fameuse 
        caisse et les pépètes, pardon, les pépites.   Dans 
        les vitrines de l'art Nak...  |  |