Sur l'île de l'anxiété on ne se tourne pas les pouces, c'est le moins que l'on puisse dire.

Le directeur de l'endroit n'aime pas les paresseux et les fainéants avérés sont jetés en pâture aux requins marteaux et aux poissons scies qui bricolent autour de l'île.

Le directeur en majesté et un féroce contremaître inspecteur des travaux infinis.

 

La maison du directeur où il fait des grillades avec ses amis, au dessous, celle des employés.


 

Pelmarre se révolta à son arrivée et à son habitude, mais il comprit rapidement que celà ne servirait à rien sinon à nourrir les gros poissons toujours affamés.

Il eût beau expliquer qu'il était un quasi-naufragé, un réfugié victime de persécutions politiques, religieuses ou normatives qui demandait asile et protection, on lui mit une pelle dans une main et un seau dans l'autre et on l'envoya creuser le sable.
Et encore, il avait de la chance, à l'autre bout de l'île certains cassaient des cailloux !

 

Avec les pierres cassées, il faut faire des murs et quand ils sont écroulés, on recommence. Ou couper du bois à mains nues.

Au dessus d'eux passent librement les nuages.

 

Tout ça pour récolter un peu de matière transparente et dorée dont le cruel directeur faisait collection.
Encore une fois, il partit en douce, au clair de la lune pendant que le chantier, enfin silencieux, reposait, les ronflements endoloris des travailleurs couvrant le doux clapotis des rames.
Pelmarre prend la poudre (d'escampette, bien sûr !).
Pro-Mété, un camarade prolètaire enchaîné au rocher le salue tristement.

 

 

Pour revenir à la page d'accueil